Note : il n'y a pas de texte associé à la piste 14, je l'inclus donc ici.
Elle dormait. Enveloppée dans une mer blanche.
Rien ni personne ne se serait immiscé ; le temps même était suspendu.
Elle était étrangement emplie de calme et de sérénité…
Depuis l’accident, un an s’était écoulé. Ce jour-là, la jeune fille, qui marchait sur la route de nuit pour rentrer de l’école, s’était fait renverser par un conducteur ivre soudain apparu dans son angle mort.
Une bête aux yeux brillant avait surgit. Et, tout en poussant un cri aigu...
Elle s’était violemment cogné la tête sur le béton et n’avait plus ouvert les yeux.
Les saisons avaient beau changer, sa conscience ne lui revenait pas. Il lui rendait visite à l’hôpital dès qu’il avait un jour de libre. Assis sur la chaise ronde en plastique vert posée à côté du lit, il était heureux de lui parler, paisiblement, des choses qui se passaient dans son entourage, des choses auxquelles il pensait. De lui parler, à elle qui continuait à ne faire que dormir.
En son for intérieur, il s’adressait obstinément à elle et à lui-même.
Il ne faut pas abandonner. Il ne faut pas...
Pour l’instant, elle dormait. Comme elle l’avait fait tout au long de l’année.
Dans les doux rayons du soleil printanier, il avait finit lui aussi par s’assoupir à côté du lit.
C’est pourquoi…
Il ne sait pas encore que ses cils châtain clair frémissent, et que ce n’est pas dû au vent qui s’insinue doucement par la fenêtre entrouverte.
Il ne sait pas encore que ses lèvres bougent à peine, qu’elle essaie de murmurer son nom sans pouvoir parler.
Qu’il faut qu’elle lui conte à tout prix la longue, très longue histoire de leur espoir.
Leur espoir porte un nom; vous le connaissez déjà.
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