La représentation était terminée ; au fond de la nuit, la jeune fille restait immobile sur la scène.
Les innombrables bougies qui avaient été allumées s’était tout à fait consumées et une sereine indolence enveloppait les environs.
Regardant sans ciller la silhouette de la jeune fille, j’oubliai même de respirer.
Sur la scène, ses épaules tremblèrent doucement.
Elle ne put se retenir plus longtemps. Des larmes se mirent soudain à rouler sur ses joues, avant de se disperser délicatement sur le plancher.
Une…
Puis, une autre…
Alors, le murmure qui s’échappa de ses lèvres pâles, son visage baissé, s’envola dans le jeune vent printanier et fila dans le ciel par la fenêtre grande ouverte.
Il traversa l’immobilité nocturne, se répandit sur la ville déserte endormie, sur les grandes montagnes immobiles enveloppées dans l’obscurité et sur les vagues tranquilles qui se brisaient sans relâche. Continua sa route... Jusqu’aux confins du monde.
Ce murmure… Le nom de l’espoir, l’avez-vous entendu ?
Le jour suivant…
Pris d’effervescence, j’avais écrit quelques morceaux sur le thème des « cinq saisons de Kirite » de la jeune fille.
Pour mettre en mots tous ces événements du début à la fin, j’ai pensé à mon ami K qui travaille comme auteur, et il est aussi enthousiaste que moi. Il m’a dit qu’il m’enverrait bientôt le premier jet ; j’ai d’ailleurs reçu il y a quelques jours un mail de sa part. Notre « Kirite » va ainsi prendre une forme unique, dans un futur pas si éloigné.
Je me demande si la forme qu’il aura prise arrivera jusqu’à vous. Comme l’invitation que je ne m’attendais pas à recevoir ce jour-là… Comme le murmure de la jeune fille sur scène, soudain perçu par quelqu’un dans les profondeurs d’une nuit calme...
Il atteindra la personne qui compte. Un jour. Sans faute. Peu importe le temps qu’il faudra.
C’est ainsi que le cercle se ferme. Là, dans votre main.
Un cercle qui n’a ni dedans, ni dehors.
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